C'est en terre périgourdine entre Saint-Michel-de-Montaigne et Périgueux, que Julie prendra place à la table de Michel de Montaigne. Ami des puissants de l'époque, ce personnage aux multiples facettes est très avant-gardiste sur son temps. A la fois philosophe, voyageur, médiateur dans les guerres de religions, homme politique, il est à la mort de son père, désireux de s’isoler pour écrire. Il fait alors aménager la tour de garde du château familial et entame un travail philosophique colossal : les Essais. Un travail fastidieux qui le tient en haleine jusqu’à sa mort en 1592. Mais Montaigne n’oublie pas de se nourrir pour autant. Il considère la table comme une expérience essentielle de “l’humaine condition”. Premier auteur à parler de lui, il nous décrit sa table, sa région, ses voyages, mais aussi certains de ses dîners et de ses expériences gastronomiques.
Cet itinéraire gourmand mènera Julie à pousser les portes de la pépinière d'agrumes de Jean-Marc Maurer où elle trouvera de multiples trésors parfumés. Elle partira ensuite à la découverte de la tour de Montaigne et de son château, où elle se lancera un défi : réaliser un blanc manger 100 % Renaissance. Micheline la mènera ensuite à Sainte-Terre à la rencontre de Sabine et David Durand. Elle y découvrira la lamproie, un drôle de poisson qui peuple la Dordogne depuis des millénaires. Après un détour par Périgueux à la découverte de l'atelier de reliure Legrand : un lieu imprégné d'histoire, Julie retrouvera le château de Montaigne pour y découvrir une table hommage à Montaigne. Au menu : jambon sauce au miel, lamproie aux épices et blanc manger Renaissance.
LIENS UTILES
Christian Coulon est Périgourdin d’origine. C’est à l’adolescence qu'il a découvert Montaigne, qui est très vite devenu son “compagnon de voyage”. Il lit régulièrement son œuvre qu’il emporte partout avec lui. Professeur de science politique à la retraite, Christian Coulon est également l'auteur d'un livre consacré à la cuisine dans l'œuvre de Montaigne : “la table de Montaigne” publié aux éditions Arléa.
Jean-Marc Maurer est retraité de la fonction publique. En 2002 ce passionné d'agrumes a créé Microcitrus, une pépinière de fruits exotiques et d'agrumes acclimatés au Périgord. Installé dans une serre de 200 mètre carré, il vend ses arbres et arbustes sur place et propose aux clients de découvrir son activité et de déguster ses produits : https://microcitrus.fr/author/jeanmarc/
Le château et la tour de Montaigne : le château de Montaigne se situe au cœur d'un parc majestueux, aux portes de Bergerac et de Saint-Emilion. Le château original (propriété privée aujourd'hui) a été ravagé par les flammes suite à un incendie datant de 1885. Il a donc été remanié depuis l'époque. Epargnée des flammes, la tour de Montaigne, est quant à elle d'origine et ouverte à la visite. A la mort de son père, Montaigne fit de cette tour son refuge et y a notamment écrit ses Essais entre 1572 et 1592.
Nicolas Mähler-Besse est le propriétaire du château de Montaigne et de son vignoble conduit en agriculture biologique depuis 2021. Spécialisé dans le domaine de la tonnellerie, Nicolas Mähler-Besse a beaucoup voyagé, s’enrichissant d’une culture internationale du vin. Baigné dans l’univers de Montaigne depuis son plus jeune âge, il s’attarde également à être l’un de ses plus fervents ambassadeurs.
Emmanuelle Mähler-Besse est l'épouse de Nicolas. Elle aussi ambassadrice de l'œuvre de Montaigne, Emmanuelle aime aussi cuisiner pour les invités qu'elle reçoit au château. Dans ses vieux placards, elle a retrouvé des cahiers de recettes ayant appartenus à une gouvernante du château au 19éme siècle. Emmanuelle a tenté d’en reproduire certaines mais c'est aujourd'hui au blanc manger Renaissance qu'elle a décidé de s'attaquer.
Mathilde Prieur est étudiante en histoire de l’art et travaille en alternance en tant que guide au château de Montaigne. Cela fait maintenant 2 ans, qu’elle partage l’histoire de la tour, du château et de son vignoble aux touristes curieux. Si elle ne connaissait que très peu Montaigne avant cette opportunité de travail, Mathilde s'est vite prise de passion pour ce philosophe humaniste et très avant-gardiste : https://www.chateau-montaigne.com/fr/
David Durand est pêcheur professionnel depuis 1994 à la ferme du Cabestan. Il a repris l’activité familiale et représente aujourd'hui la troisième génération de pêcheurs Il pêche selon des techniques ancestrales en eau douce sur la Dordogne. Depuis 2012, il a décidé de développer son activité avec l'ouverture d'un laboratoire de transformation artisanal.
Sabine Durand est la femme de David. Dès leur rencontre elle décide de le rejoindre dans son activité à la ferme du Cabestan. En 2019 elle le rejoint également dans son activité de pêche en devenant ouvrier de pêche. Sabine transforme ensuite les poissons sur place dans son laboratoire. Grande passionnée de la lamproie, elle connait le sujet sur le bout des doigt. C'est donc une recette de ce poisson millénaire qu'elle décide de proposer à Julie : https://www.lamproie.fr/
Nathalie et Christophe Legrand ont repris en 1999 l’atelier de reliure de Périgueux, fondé en 1862. Après des études en histoire de l’art, ils ont suivi un apprentissage dans le cadre de “la sauvegarde des savoirs rares”. Ils restaurent des ouvrages de tous types et de toutes les époques : livres de la bibliothèque de Louis XIV, ouvrages du XIII mais aussi du XV et du XVI, albums originaux de Tintin… Tout est fait à la main. Leur méthode de travail est donc fidèle à celle de la Renaissance. L’atelier est inscrit à l’inventaire culturel et immatériel de la France de l’UNESCO depuis 2010 : https://www.dordogne-perigord-tourisme.fr/offres/atelier-de-reliure-et-de-restauration-christophe-et-nathalie-legrand-perigueux-perigueux-fr-2938894/
Maxime Surjous s'intéresse à l’art de la coutellerie depuis le plus jeune âge. Après un stage d’été à Thiers (capitale de la coutellerie), il a eu une révélation. Au fil de son apprentissage et de ses rencontres, il est tombé sur Jean Claude Laforet qui lui a ouvert la porte de son atelier afin de lui enseigner l'art de la coutellerie. Il a également fait un stage de forge pour découvrir le métier et apprendre les bases. Après plusieurs années à faire des couteaux pour ses proches et ses amis, Maxime a décidé de se lancer sur le marché à son compte en 2014 : https://www.surjouscoutelier.com/
LES RECETTES