L’été s’impose et contraint toute âme au bonheur » disait André Gide. Et si ce bonheur était dans l’assiette ? pour moi, qui ai la chance de cultiver mon potager depuis 2 ans, l’été est l’aboutissement de mois de travail de la terre, de soin apporté aux plants, aux graines, à l’approvisionnement en eau… et la récompense est assurément dans l’assiette : poivrons, aubergines, tomates, fèves, artichauts s’offrent sans retenue aux cuisiniers. Cette palette ensoleillée me permet des combinaisons qui puisent leur inspiration dans une enfance douce passée dans un village des alpes maritimes mais aussi dans ce pays si cher à mon cœur qui abrite désormais nos étés : la Grèce. J’y ai rencontré mon amie Eleni, dont les recettes m’ont prouvée que le registre de la cuisine grecque allait bien au-delà des plats touristiques. Grace à elle je mets désormais des courgettes et des pommes de terre dans la moussaka, je cuis le poulpe sans eau et la ratatouille au four… la farouche liberté d’André Gide pourrait donc nous guider jusqu’au bout de l’été : « On ne découvre pas de terre nouvelle sans consentir à perdre de vue d’abord et longtemps tout rivage ».
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