La philosophie du printemps
Le printemps est la saison de tous les changements, pourquoi ne pas saisir cette occasion pour changer à notre tour et vivre à temps plein ce présent réjouissant ? Si vous faites partie de ceux qui, comme moi, vivent en courant, toujours projetés dans un futur proche par souci d’anticipation, d’organisation, vous gagnerez à descendre de temps en temps du train de votre vie pour tenter de vivre au présent, de vous réjouir de ce qui vous entoure. Regarder la nature, s’émerveiller de ses trésors, de sa variété, de son abondance. Savourer le silence, la lumière, le goût d’une asperge, le son d’un cours d’eau, l’odeur de la glycine, la main d’un enfant qui se glisse dans la vôtre... Autant de joyaux du quotidien auxquels nous prêtons trop peu attention, happés par l’urgence de gérer « l’essentiel », trop souvent superflu. « Quand je danse, je danse. Quand je dors, je dors » écrivait Montaigne dans ses Essais. Certains suivent des stages pour atteindre la « pleine conscience » méditative. Tentons déjà d’atteindre la « pleine présence » pour tendre vers le bonheur. Une posture de vie simplement résumée par un autre philosophe - contemporain celui-là, et dont la sagesse m’éclaire au même titre que celle de Montaigne - André Comte Sponville : « Regretter un peu moins, éspérer un peu moins et aimer un peu plus ».
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