Ma balade à Budapest

Ma balade à Budapest

Mettez dans un shaker le style baroque, gothique, mauresques, art déco, art nouveau, Bahaus, ajoutez des parcs de rêve, des vins délicats, une pointe de paprika et vous obtenez…. Budapest, l’une des plus belles villes du monde, le « Paris de l’est » où vibre une délicieuse ambiance movida grâce à une impressionnante quantité de bars et restos tendances. Nous y étions, mon fils Hadrien (qui a 7 ans) et moi à la fin du mois d’août et la météo n’avait rien à envier à la Méditerranée…  Nos adresses et conseils pour ne rien louper de cette cité envoutante.

L’hôtel : Parisi Udvar Hotel. Quitte à visiter Budapest autant jouer le grand jeu, nous avons opté pour l’un des plus beaux bâtiments de la ville : le Parisi Udvar Hotel, tout récemment rénové est tout simplement époustouflant. Inspiré du passage des Panoramas à Paris (d’où son nom), le hall de l’hôtel était autrefois une galerie marchande huppée. Il relie deux rues du centre-ville, juste à côté du Danube (l’emplacement est top !). Le bâtiment mêle les influences mauresques, arabes et gothiques. La façade, les verrières et autres vitraux, les escaliers labyrinthiques ont été soigneusement préservés et restaurés. Le grand luxe à partir de 250 euros / nuit. A défaut de résider dans l’hôtel, offrez-vous sans faute un café ou un chocolat (excellents) dans la galerie. 

 

Pour comprendre la géographie de la ville et en avoir un aperçu général, rien de mieux qu’une balade en tuk tuk : on profite du toit ouvrant (Budapest se visite le nez en l’air pour profiter de son incroyable architecture), en été comme en hiver, mais prévoyez alors une bonne couche de vêtements ! Notre tour a duré 2 h 30. C’est un minimum pour visiter les lieux les plus emblématiques (château, église Mathias, bastion des pécheurs, citadelle, avenue Andrassy, place des Héros, château de Buda…), écouter les commentaires et s’offrir une petite marche à pied dans certains d’entre eux.  

L’Ile marguerite : posée sur le Danube, à cheval entre Buda et Pest (les deux villes ont été réunies en 1873), cette île est un havre de paix et de verdure en plein centre-ville. Fermée à la circulation, on y trouve toutes sortes de véhicules à louer (vélo, voitures à pédales, motos électriques, tandem.) pour parcourir les 5,5 km de diamètre de l’île. Cela vous permettra de découvrir les nombreux jardins (jardin japonais, parterre de fleurs à couper le souffle..), une église du 12 ème siècle, les ruines d’un monastère dominicain, une plage avec toboggan et piscine façon aqua land et plein de petits bars sympas en bord de Danube. Pelouses accessibles et pique-nique autorisé. Les hongrois viennent même avec leur hamac pour une journée à la cool. Les parcs publics français ont des leçons à prendre ….

 

Le zoo de Budapest : si comme moi, vous voyagez avec des enfants, la règle d’or d’un voyage réussi en famille ne vous a pas échappé : alterner les endroits pour les grands et d’autres, plus ludiques, pour les plus jeunes. Le zoo vient à point nommé : installé au cœur d’un très grand parc dans lequel vous pourrez faire des balades ou du pédalo, il se trouve être franchement chouette. On peut approcher les animaux de très près et si vous arrivez à l’heure de leur déjeuner, c’est vraiment impressionnant de voir les tigres s’enfiler une côte de bœuf d’un seul trait ou de voir le gigantesque éléphant d’Asie farfouiller avec sa trompe dans des bottes de paille suspendues… revers de la médaille : les animaux sont nombreux et ils semblent parfois à l‘étroit dans les espaces qui leur sont alloués, même si beaucoup de zoos français leur offre moins d’espace encore !  Un conseil : pour rejoindre le zoo, emprunter la ligne de métro 1 (panneaux jaunes), la plus ancienne d’Europe juste après Londres. Les wagons sont restés dans leur jus et les stations - carrelage métro, mosaïques et boiseries - ont un charme fou ! Si vous cherchez un endroit pour déjeuner, à la sortie du zoo vous trouverez des petits kiosques charmants proposant toutes sortes de spécialités. C’était pour nous l’occasion de gouter les Lángos, sorte de pâte à pizza (enrichie de pomme de terre écrasée) étirée très finement et frite dans l’huile que l’on recouvre encore chaude de crème fraiche, d’ail et de fromage râpé pour la version traditionnelle. Un pat roboratif et très bon marché qui se mange avec les doigts dont les hongrois sont friands. Pas si mal quand elles sont faites minute ! 

Le marché central (Central market hall) : le plus grand marché de Budapest et certainement l’un des plus grands marchés couverts d’Europe. Construit en 1896 au bord du Danube, il permettait de contrôler la qualité de la nourriture qui entrait dans la ville, la population souffrant à cette époque de sévères carences alimentaires. Les denrées étaient acheminées par bateau puis jusqu’au marché par un souterrain. Aujourd’hui l’endroit est très touristique mais reste néanmoins le lieu d’approvisionnement de nombreux budapestois. C’est l’occasion de faire le plein de charcuteries, de paprika et de tenues traditionnelles. 

Paloma fashion and art : À deux pas du Parisi Udvar, une heureuse surprise. La magnifique maison construite en 1894 par l’architecte János Wagner (père de la plus célèbre dynastie d’architectes hongrois) pour y abriter sa famille, fut longtemps laissée à l’abandon. Depuis 2014, la municipalité a permis à un collectif d’artistes et d’artisans d’occuper le rez-de-chaussée et le premier étage : maroquinerie, bijoux, sacs, poterie… pas un objet qui ne soit fait main. Les artisans travaillent en général devant vous. Le shopping que j’aime ! photo 

 La grande synagogue, au cœur de l’ancien « Ghetto » : la plus vaste d’Europe, elle est incontournable. D’abord parce que Budapest a longtemps abrité l’une des plus importantes communautés juives d’Europe de l’Est, confrontée à des persécutions et expulsions depuis le Moyen-Âge, sous les Habsbourg et enfin quasiment décimée par la Shoah.  Ensuite parce que son architecture mauresque et ses riches décors intérieurs en font une curiosité parmi les lieux de culte juifs, généralement plutôt épurés. Dans la cour, de nombreuses pierres tombales nous rappellent que durant le Seconde Guerre Mondiale, les juifs n’avaient pas d’autre choix que d’enterrer les leurs eux même, dans la cour de leur immeuble ou dans celle de la synagogue car personne n’avait le droit de sortir du ghetto. Une fois cette visite poignante terminée, flânez dans le délicieux 7ème arrondissement, communément appelé « quartier juif » à la découverte des bars, boutiques et restos les plus sympas de la ville. 

Balade sur les « bateaux-mouches » locaux. C’est archi touristique mais ce serait vraiment dommage de louper le parlement ou le château éclairés la nuit depuis le Danube. En longeant les quais entre le pont des Chaînes et le pont Elizabeth (la fameuse Sissi) vous trouverez toutes les compagnies qui proposent ces services. Privilégiez le coucher du soleil lorsque les lumières de la ville s’allument… complètement magique !

Notre mode de transport favori ? la trottinette électrique. Disponible partout en ville, elles sont le moyen idéal de découvrir la ville (Pest car Buda est très vallonnée) et notamment de parcourir les quais du Danube, très bien aménagés pour les cyclistes. .

Allez toucher la plume dorée de la statue Anonymous (l’écrivain anonyme) dans le parc du château Vajdahunyad , vous deviendrez un écrivain talentueux selon la légende. Ce qui est sûr, c’est que vous découvrirez un très joli parc et un incroyable château de conte de fées, construit en 1896, comme beaucoup de monuments de la ville, pour l’anniversaire des 1000 ans de la nation hongroise. 

 

Enfin, tentez le funiculaire, deuxième à avoir été construit en Europe en 1870, qui grimpe jusqu’au château de Buda depuis le célèbre pont des chaines.