Parce qu’elle est l’un des fruits préférés des Français mais aussi le plus consommé, la pomme mérite un aparté.
Avec ses prétendues quatre-vingt millions d’années, la pomme a l’acabit d’une légende. N’oublions pas que tout en nourrissant les hommes de ses vertueuses propriétés, elle a aussi créé leur discorde, en témoigne quelques bien connus récits mythologiques et religieux. Goûteuse, résistante et rentable, la pomme a évidemment tout d’une combattante !
Désormais, en Occident, elle nous accompagne presque toute l’année. Fidèle du quotidien, elle traverse les générations du petit-déjeuner au dîner et s’évertue à nous séduire à travers le temps. En compote peu après la naissance, en quartier dans l’enfance, en jus à l’adolescence, jusqu’à sa version alcoolisée pour les plus de 18 ans, la pomme se met dans tous ses états pour nous contenter.
Il n’en reste pas moins qu’elle a son caractère ! Avec ses dizaines de milliers de variétés, la pomme s’affirme à sa manière : douce en Golden, croquante en Gala, acide en Granny Smith ou fraîche en Fuji, etc.
Si elles sont toutes à dominante sucrée ce qui en fait un partenaire éprouvé de nos desserts, elles sont aussi un incontournable de certains plats salés qu’elles se plaisent à discrètement agrémenter et surtout à magnifier. Par habitude, on l’associe au canard qu'elle accompagne savoureusement en magret mais ce qu’on sait moins d’elle c’est qu’elle réveille astucieusement un merlu aux endives et personnifie ma terrine de sardines pour une épatante entrée.
Et pour ne pas déroger aux traditions qui lui valent bien sa réputation, je propose une alternative autrichienne à notre traditionnelle tarte aux pommes classique ou renversée avec mon strudel aux pommes et aux noix.
Pour la parenthèse santé : manger des pommes réduirait le cholestérol et préviendrait des maladies cardiovasculaires et pulmonaires mais aussi le cancer colorectal. Alors pourquoi s’en priver ?